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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 14:08

mordak.jpg
Source : Le Figaro janvier 2007, avec Reuters. De son côté,
l'AFP recense
53 victimes, dont 17 spectateurs (et parmi eux, huit enfants),
23 concurrents et le fondateur de l’épreuve Thierry Sabine.
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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 13:56
Je viens de recevoir d'un ami internaute – Didson5@aol.com – ces voeux, qui me plaisent bien. Au point de vous en faire profiter :

 Bonne année à tous,
 
En 2008, n'oubliez pas :
 de ne pas attraper froid en allant fumer dans la neige, de trier vos déchets au moins une fois dans l'année,  de faire au moins deux heures de sport, de ne pas regarder le Paris-Dakar (haha) [Ndlr : pas de danger cette année], de ne regarder les jeux de Pékin et l'Euro de foot à la télé qu'avec Bonessian et Parssimoni (sauf les matches de l'Angleterre), de ne pas vous casser les deux jambes en faisant de la luge dans le noir, de ne pas croire ce que dit la pub, ni TF1 ni le chanoine de Latran, ni le Mickey de Neuilly, (suffit de pas les regarder), de faire reculer l'UMP partout où vous pourrez, (quitte à voter Antoine Waechter),  d'envoyer des oranges et des yaourts à boire à José Bové, une carte à postale à Jacques et Bernadette en Corrèze, une à  Ariel Sharon à Jérusalem et une autre à Laure Manoudou aux îles Kerguelen,  de faire caca dans la nature une fois par semaine, de prendre des bains debout, d'écrire des poèmes, de faire la fête, de lire des livres et les articles de rezo.net, d'écouter Albert Jacquard, de manger des gateaux, de bien éteindre sous le gaz quand vous partez en vacances, de ne pas brûler plus de deux voitures à Noël-dont la vôtre,  d'être poli avec votre directeur, de parler régulièrement patois (" je te cause pas à toi") avec les vieux et les enfants, d'entarter votre voisin quand il vous dit que "la mondialisation est un phénomène naturel et inéluctable, qui doit profiter à tous pour peu qu'on se lève le cul le matin, car quand on veut, on peut et le système chinois c'est vraiment super" , de laisser passer les piétons aux passages cloutés avec un grand sourire et un bouquet d'églantines, sauf s'il s'agit d'un membre du gouvernement, de travailller moins pour passer plus de temps avec vos proches, de vivre à la campagne, de ne plus lire les messages inteminables sur internet, ça fatigue les yeux, de ne plus manger de foie gras de Bulgarie ni d'huîtres de Moscou ni de rillettes de Taïwan,  et enfin de ne pas vous couper définitivement de votre âme d'enfant : pensez à jouer au scrabble ou au bridge de temps en temps...!
 
Sur ce, "bonne continuation" chers amis, Meilleurs Voeux et à la revoyure !
team Lozère
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11 mars 2007 7 11 /03 /mars /2007 15:28
Musique, où sont tes victoires ?

Je me mêle de ce qui ne me regarde qu’à moitié, mais qui me saute aux oreilles, bizness oblige : ces Victoires de la musique et leur serinage tous médias confondus. Si bien que j’ai donc fini par entendre, comme un tube, le « Gibraltar » slamé (c’est bien ça ?) par Abd al Malik, récompensé hier soir [10/03/07] aux cérémonies que l’on sait. Eh bien, pour moi, jazzophile impénitent, la musique de « Gibraltar » c’est que du plagiat, en l’occurrence la recopie en fond sonore de « Sinnerman » interprété par Nina Simone. Oyez par vous-même avec les échantillons ci-dessous. Victoire de la musique ou  de l’arnaque ?

1 – Gibraltar

2 – Sinnerman

Mais, excusez, entre-temps j’apprends que c’est exprès, qu’il s’agit d’un « tag » – ah bon, là au moins on n’est pas obligé de voir – empruntant exprès la musique à Nina Simone. Quant aux paroles, certes bon enfant, qui reposent du rap teigneux et même pire, elles ne volent pas bien haut : c’est donc l’histoire d’un jeune Noir, « sur le détroit de Gibraltar », allant cette fois en sens inverse, sans doute pour un retour aux sources, s’étant mis soudainement à virevolter comme un derviche (Abd al Malik s’est converti au soufisme après s’être détourné de l’islamisme), et se dirigeant vers « le Merveilleux Royaume du Maroc » « qui fera de lui un homme »… Pour une fois, je me bornerai aux points de suspension.
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12 janvier 2007 5 12 /01 /janvier /2007 18:19
Chez nous ça souffle !
Par André Faber

Les volets tremblent et j'entends ce que j'appelle les bimbelles, des trucs genre Nature et Découverte en bambou que la Marie-Line a accroché au dessus de la terrasse !
Et  Prrrrrr blit, blit ,blit que ça fait !
Et aussi un courant d'air dans le couloir mais impossible de lui couper la chique !
Le souffle vient peut- être de la cave, une fenêtre trouée pour le sèche linge !
T'entends les tuiles qui chantent !
L'échelle adossée aux pommier est  maintenant au milieu de la pelouse !
Ce matin, sur la route, la bagnole faisait des écart d'un mètre à gauche et à droite !
La terre se réchauffe !
T''achètes un manteau en solde mais faudrait peut-être acheter des palmes et un tuba !
Houuuuuuuuuuuu !
Les hauts de hurle vent !
la maison est en plein vent, !
On domine le village c'est vrai, mais ça siffle aux fenêtres !
Moi, j'aime bien !
Faudra que tu viennes !
Une bonne tempête comme le tonnerre de Dieu un aprèm chez ma mère quand on était gosse !
Ma mère avait baissé les volets et allumé les bougies !
On se cramponnait sur le canapé, une armée qu'on était, des gosses, avec les voisins, le Roland, la Jacqueline, le Gérard, le Gilbert !
Et ma mère a prié et tout !
Et après on a mangé des crêpes et tout était doré avec du miel et du sucre, des odeurs de crêpes, du noir et des lumières de crêpes !
Un temps à soupe de légume !
Un temps à crêpe de pomme de terre, tiens !
Houlà, ce parfum d'oignons, de friture, le parfum de famille quoi !
C'est comme ça que j'ai vu mon père pleurer, à cause des oignons râpés !
Et après, avec la mort de Kennedy !
Et avant, avec la mort de la mémé Frida, je l'entends hurler un matin et ma mère qui dit, non, non, Pierre, non !
Non, non, je ne sais pas quoi !
Il s'appelait Pierre, le Pierre, le Peter de l'usine d'Hagondange !
C'est le matin où on a eu un feu de cheminée, je voyais les flammes qui sortaient du toit en partant à l'école.
Et ça souffle !
Et ça soufflait sur la route nationale au dessus du canal, tous ces mecs à vélo, des centaines qui partaient vers l'usine !
Souvent il pleuvait !
Souvent, c'était souvent qu'il fallait aller à l'usine !
Je jouais à partir à l'usine sur mon tricycle à deux ans, j'allais derrière la rhubarbe et ma grande soeur m'apportait mon casse croûte d'usine !
T'as bien travaillé qu'elle me disait ?
Et j'aimais bien quand ça soufflait comme pendant la guerre !
Je planquais mes soldats en plastique - t'en avais un sac plein au stand à 100 francs - sous un camion, dans uns boîte d'allumette, avec du coton !
Il pleuvait toujours, les mecs s'enfonçaient dans la terre comme dans la 317° section et on finissait, mon frangin le Jean-Marie et moi, sous la table
de la petite pièce, avec nos soldats, parce que ça soufflait et pleuvait comme la vache qui pisse et les soldats embarquaient tôt ou tard dans une pantoufle pour traverser
la salle à manger !
Hein !
Et quand il faisait froid, on savait que St Nicolas allait passer, que la neige allait tomber et on dessinerait des cristaux à l'école et cette neige était chaude de notre enfance,
le fils du maire tiré en traîneau par son chien, le voisin qui avait fait une femme de neige magnifique avec des fesses et des nénés et à force de la lisser, voilà qu'il la casse en deux
et nous on se disait, faudrait que ça soit toujours Noël avec les cadeaux de l'usine, une ferme en carton, un avion à pile, un livre des mystères comme un coffre fort !
Et ça souffle !
Blam, blam, du côté de la terrasse !
Et le film reprend !
Moi j'aime bien, tu vois
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19 novembre 2006 7 19 /11 /novembre /2006 14:55
De quoi picorer pendant les longues soirées d'hiver. Cliquer là-dessus (et vous ne verrez pas Montmartre(.
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15 juin 2006 4 15 /06 /juin /2006 06:27
La Fontaine, Livre VII, fable 4
Le Héron

Un jour, sur ses longs pieds, allait, je ne sais où,

Le héron au long bec emmanché d'un long cou:
            Il côtoyait une rivière.
L'onde était transparente ainsi qu'aux plus beaux jours;
Ma commère la carpe y faisait mille tours,
            Avec le brochet son compère.
Le héron en eût fait aisément son profit:
Tous approchaient du bord, l'oiseau n'avait qu'à prendre.
            Mais il crut mieux faire d'attendre
            Qu'il eût un peu plus d'appétit:
Il vivait de régime et mangeait à ses heures.
Après quelques moments, l'appétit vint: l'oiseau,
            S'approchant du bord, vit sur l'eau
Des tanches qui sortaient du fond de ces demeures.
Le mets ne lui plut pas; il s'attendait à mieux,
            Et montrait un goût dédaigneux,
Comme le rat du bon Horace

Illustration de Grandville

«Moi, des tanches! dit-il; moi, héron, que je fasse
Une si pauvre chère? Et pour qui me prend-on?»
La tanche rebutée, il trouva du goujon.
«Du goujon! c'est bien là le dîner d'un héron!
J'ouvrirais pour si peu le bec! aux dieux ne plaise!»
Il l'ouvrit pour bien moins: tout alla de façon
            Qu'il ne vit plus aucun poisson.
La faim le prit: il fut tout heureux et tout aise
            De rencontrer un limaçon.

            Ne soyons pas si difficiles:
Les plus accomodants, ce sont les plus habiles;
On hasarde de perdre en voulant trop gagner.
            Gardez-vous de rien dédaigner,
Surtout quand vous avez à peu près votre compte.
Bien des gens y sont pris. Ce n'est pas aux hérons
Que je parle; écoutez, humains, un autre conte:
Vous verrez que chez vous j'ai puisé ces leçons.
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20 février 2006 1 20 /02 /février /2006 15:46
Le Christ est un Oiseau

des oiseaux qui tombent
inverse gravité
du ciel à la tombe
morts d'éternité
 
des oiseaux qui tombent
sur des gens effrayés
volatiles bombes
migrateurs broyés
 
des oiseaux qui tombent
avant d'arriver
aux frontières du monde
je n'ai pas rêvé
                                        tian
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7 octobre 2005 5 07 /10 /octobre /2005 22:00

Loïc Lantoine, qui chante
et enchante sans chanter


Dites donc, voilà un sacré pistolet que ce Loïc Lantoine ! Un chanteur qui chante pas, mais si quand même. Un poète à coup sûr. Un humain de haute présence, ah ça oui ! De la tignasse mal peignée jusqu’aux godillots qui se tordent comme des pieds qui seraient des mains. Et des mains qui te regardent, et ces yeux qui t’embrassent.

Ce Ch’ti de la Chapelle-d’Armentières rayonne à la Brel comme un loup à la lune. On y verrait bien aussi du Leprest, cet autre écorché – mais brisons-là les vaines comparaisons. Il est là, et comment ! Avec ses textes haute densité enchâssés dans les volutes de la contrebasse. Car ils font une sacrée paire, lui et François Pierron, qui mamoure sa grand-mère de caresses et de claques, frottis d’archet, pizzicati et slaps : jeu solide, travaillé, original. Doit jazzer ce type-là, qui aura aussi écouté John Cage et le toutim dit contemporain.

Quant à l’autre, tendresse postillonnante, humour gai, à bonne distance de lui-même, d’un ego bien compris – semble-t-il –, il est sacrément là, exactement là sur cette scène qui lui va comme une frangine. C’est vrai, il chante sans chanter ; il dit ses poèmes, ou bien s'envoie un Gaston Couté arrosé d’un Jules Supervielle, comme rarement on enchante la poésie, tout en musique, ronde ou heurtée, rien à entendre avec les ânonnements des assommants rappeux.

Voilà, c’était samedi soir, à Venelles, Bouches-du-Rhône, salle des fêtes. Le maire n’est pas venu. Doit pas être son truc. Sans quoi il n’aurait pas coupé le robinet à l’Office municipal de la culture et de la jeunesse.

→ Ils ont sorti un premier cd : Badaboum.
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30 septembre 2005 5 30 /09 /septembre /2005 22:00
Miracle chemin
des Grandes-Vignes
























Ce samedi, les voisins ont vendangé leur vignoble familial. A l'ancienne, comme on dit ici
– je vous laisse entendre l'assent. La famille, les amis accourus de bonne grâce, toutes générations mêlées, sans parler des chiens. Un vieux tracteur, une benne, des seaux, et en une petite matinée la vendange allait rejoindre les cuves de la coopérative de Venelles. Petite récolte pourtant – un quart seulement par rapport à la dernière, à cause de la sécheresse.



On va les guetter les bouteilles 2005 du Cellier des Quatre-Tours ! Et plus encore ce petit bout de vignoble en lisière du village, à côté du dernier champ de lavande. C'est là, chemin des Grandes-Vignes, juste avant l'allée du Castellas, un coin de paradis – non : le Paradis sur terre, celui du bon vin qui se donne sans retenue, ici et maintenant, pas au ciel. C'est de là que partent ces lignes et ces images. Ne le répétez pas : Iter, qui nous annonce Prométhée, les étoiles et le bonheur technique éternel, ouais, Iter rôde à quelques mégawatts d'ici. C'est pourquoi on les guette sacrément ces arpents du bon dieu. Chaque année, c'est miracle qu'ils soient encore de ce monde.


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18 septembre 2005 7 18 /09 /septembre /2005 22:00
Cette note provient du site de la section de Toulon
de la Ligue des droits de l'homme
la police, la justice
et les deux poètes
vendredi 16 septembre 2005

Condamnés pour avoir diffusé un témoignage sur des violences policières ...

Un site pour être tenu au courant : http://www.remue.net/article.php3?i....


Deux poètes rangés viennent de prendre 3 000 € d’amende pour diffamation. Le premier, parce qu’il avait relaté sur son site le tabassage d’un pauvre hère à Montpellier, croyant de son devoir de s’en mêler (refusant le circulez-y’a-rien-à-voir). Menottes, garde à vue, nuit en cabane. Le second, pour avoir transcrit sur son propre site la mésaventure du premier. Ils se nomment Brice Petit, agrégé de l’université, directeur de revue, et Jean-Michel Maulpoix, professeur des universités, poète et écrivain, tous deux relaxés du grief d’outrage à agents, mais condamnés pour avoir diffusé un témoignage sur des violences policières. Le pauvre hère était-il gitan ? Aucun intérêt.

Francis Marmande [Le Monde du 15 septembre 2005]

Le Canard enchaîné du 14 septembre 2005. - 27.1 ko

Le Canard enchaîné du 14 septembre 2005.

" Quand une intervention verbale comme celle qu’a risquée Brice Petit face aux forces de l’ordre le 29 avril 2004 n’est à l’évidence dictée ni par la passion ni par le désir de nuire, et quand le texte qui la rapporte ensuite pour en décrire les conséquences n’a à l’évidence pour objet que d’alerter l’opinion sur des abus, peut-on dire que la société soit menacée ? Plutôt que de jeter le discrédit sur les forces de l’ordre, un citoyen a légitimement souhaité faire entendre ce que chacun est en droit d’attendre de leur action. Juridiquement discutable son geste n’est-il pas celui d’un citoyen responsable ?

" Nous n’avons rien de bon à attendre d’un monde où chacun garderait frileusement le silence, ou n’ouvrirait la bouche face aux autorités qu’en présence de son avocat. "

Jean-Michel Maulpoix  [1]

« La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l’avantage de tous et non pour l’utilité particulière de ceux à qui elle est confiée. »

Article 12 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789

[1] Né à Montbéliard, le 11 novembre 1952, Jean-Michel Maulpoix est l’auteur d’ouvrages poétiques et d’études critiques sur Henri Michaux, Jacques Réda, René Char, ainsi que d’essais généraux de poétique (entre autres : La Poésie malgré tout, La poésie comme l’amour et Du lyrisme). Jean-Michel Maulpoix dirige la revue trimestrielle de littérature et de critique Le Nouveau recueil (éd. Champ vallon) Il enseigne la poésie moderne et contemporaine à l’Université Paris X - Nanterre. Il a été président de la commission d’aide à la création poétique du Centre national du Livre jusqu’en mars 2003.

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